Nommée par les uns « néo-colonialisme » et par d'autres « Françafrique », cette politique a toujours été motivée par l'enjeu géostratégique que représentait l'Afrique.
Après 1990 et l'effondrement des régimes soviétiques, cet enjeu étant minimisé, la France s'est massivement désengagée. L'APD nette reçue par les pays de l'Afrique subsaharienne, qui était de 36 dollars par habitant dans les années 80, a chuté à moins de 20 dollars ces dernières années. Le nombre d'expatriés français a diminué de près d'un tiers en vingt ans, les experts techniques français sont passés en trente ans de 23 000 à 1 500.
En 1962, René Dumont, dans un livre intitulé L'Afrique noire est mal partie, condamnait la traite négrière et la colonisation et proposait une révolution agricole, une révolution fourragère, tout en manifestant un pessimisme pour l'avenir des jeunes États africains et une foi très limitée dans leurs élites pour développer le continent.