En effet, si ces pays, qui écrivent actuellement une grande page de leur histoire, parviennent à se développer et à s'affirmer, ils seront prochainement des partenaires de la France. Nous cesserons alors de les voir comme des dangers ou des menaces en matière de terrorisme ou d'immigration : le soutien et l'accompagnement de la démocratie ne représentent-ils pas les meilleurs moyens pour lutter contre les risques de flux migratoires incontrôlés et contre les effets du terrorisme islamiste ? Oui nous devons accompagner l'Afrique du Nord dans sa quête pour la liberté !
Afin d'accompagner le continent africain, la France dispose d'un ensemble de moyens : l'aide publique au développement économique par la présence de ses entreprises ; l'aide publique au développement culturel et linguistique grâce à la francophonie et à nos établissements d'enseignement à l'étranger. La France a aussi des moyens humains grâce à son réseau diplomatique et à son réseau d'expatriés. Ces formidables leviers, permettront des actions, véritables investissements, afin d'aider les pays d'Afrique à se développer, et favoriseront un meilleur rayonnement de la France, laquelle sera alors suffisamment attractive pour accueillir des élites intellectuelles qui doivent trouver dans nos universités des lieux de formation et d'épanouissement.
À propos du développement de la langue française, je souhaite appeler votre attention, mes chers collègues, sur une constatation : lors d'un déplacement au Mali, ce sont les Maliens qui exprimaient à une délégation française leur regret de constater que, dans les enceintes internationales, les représentants de notre pays oubliaient d'utiliser la langue de Molière ! Nos amis maliens nous ont alors dit que les Africains et les Québécois se présentaient comme les meilleurs promoteurs de la langue française !