Oui nous devons accompagner l'Afrique dans son développement !
L'actualité de ces dernières semaines, en Afrique du Nord, révèle aussi des événements d'une ampleur exceptionnelle. Leur importance et leur soudaineté ont pris de court la communauté internationale. Tous les pays connaissaient les régimes dictatoriaux, mais la realpolitik avait pris le dessus et tous les pays parlaient et négociaient avec ces régimes. Aujourd'hui, nous assistons à une véritable révolution, une révolution menée par le peuple, particulièrement par des jeunes et les classes moyennes qui, avec un courage extraordinaire, ont pris leur destin en main, parfois même face, comme en Libye, aux armes lourdes de l'aviation et des blindés. Ces événements ne doivent pas nous inquiéter et ne doivent pas inquiéter nos populations, mais doivent, au contraire, nous permettre d'espérer. En effet, c'est un vent d'espoir extraordinaire qui souffle sur ces pays du Maghreb, sur ces pays arabes. Ces pays ont une histoire. Ils ont développé une civilisation et seront des acteurs de demain utiles à la communauté internationale grâce à la fierté retrouvée – la fierté des résistants qui luttent au péril de leur vie –, grâce aussi à la démocratie qui, si elle l'emporte, sera synonyme de développement économique harmonieux. Cette formidable espérance soulevée par l'immense bouleversement qui s'opère dans les pays de la rive sud de la Méditerranée doit donc être soutenue et accompagnée par nos démocraties. Le combat pour les droits de l'homme et pour la liberté est un merveilleux combat qui sert les pays qui l'engagent et qui le mènent, mais qui sert aussi la France et l'Europe qui ne doivent pas voir en ces pays que les risques liés à une émigration non contrôlée ou les risques liés au terrorisme qui se nourrit du sous-développement, de la misère, de l'extrémisme et de l'intégrisme.