Au-delà, la France doit promouvoir un système d'échange plus juste, pour préserver ces pays des excès de la mondialisation financière. Ainsi, la mise en place d'une taxe sur les transactions financières permettrait de mobiliser des fonds considérables pour l'Afrique.
Il est temps de mettre au pas le système spéculatif qui fait tant de dégâts sur ce continent. La tutelle des agences de notation doit cesser. Elles n'hésitent pas à abaisser la notation de l'Égypte et de la Tunisie parce que celles-ci accèdent à la démocratie. C'est scandaleux !
La politique étrangère de la France doit changer. La realpolitik doit laisser la place à de nouvelles relations avec le continent africain, débarrassées des compromissions et arrangements coupables du passé.
Pour de nombreux pays, la France continue d'incarner les idéaux de justice, d'égalité et d'universalité des droits de l'homme, même si ce message a été légèrement troublé ces derniers temps. Le rôle de la diplomatie française doit être d'accompagner les peuples sur le chemin difficile de la démocratie. La dette que nous avons contractée à l'égard des pays africains lors de la colonisation nous oblige à assumer certains devoirs.
L'Afrique a donné des grands hommes à l'histoire. Des hommes comme Nelson Mandela ou Patrice Lumumba ont été des vigies éclairées pour l'émancipation des peuples africains. Nous, les députés communistes, avons foi en l'avenir de l'Afrique et nous croyons en l'homme africain. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)