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Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 2 mars 2011 à 15h00
Débat sur les rapports entre la france et le continent africain

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères :

On peut espérer que les évolutions en cours permettront progressivement d'alléger ces contraintes politiques qui ont bridé son essor. La démocratisation aidera ces pays à surmonter leurs divisions et à développer une coopération interrégionale fructueuse. Elle facilitera le dialogue entre les deux rives et, peut-être à terme, le dialogue entre Israël et ses voisins. C'est pourquoi, loin d'être condamnée, l'UPM est promise, selon moi, à un bel avenir.

Dans l'immédiat, il convient de mettre en oeuvre les projets que l'UPM a d'ores et déjà définis, en particulier celui relatif à la gestion de l'eau. La rareté en eau de qualité dont souffre cette région ne peut que s'aggraver sous l'effet des changements climatiques et de l'augmentation de la demande en eau. La création d'une agence de l'eau doit être étudiée.

Il convient également de lancer une réflexion sur un autre chantier dont la réalisation me semble décisive pour ces pays : la sécurité alimentaire. L'instabilité du prix des denrées alimentaires a fortement contribué au renversement des vieilles dictatures ; elle pourrait être fatale aux démocraties naissantes. L'UPM doit contribuer à définir des réponses à ce problème.

J'achèverai mon propos par quelques mots sur la situation de la Côte d'Ivoire, qui ne cesse de se dégrader. Les violences prennent de l'ampleur et les tentatives de médiation africaines sont, pour le moment, infructueuses. Nous sommes peut-être à la veille d'une guerre civile. Je souhaiterais, monsieur le ministre, connaître votre appréciation sur l'efficacité des sanctions économiques que nous avons appuyées pour que le président sortant s'incline devant le verdict du suffrage universel, et savoir si une autre stratégie est aujourd'hui envisagée.

Monsieur le ministre, mes chers collègues, l'Afrique n'a jamais été absente de notre politique étrangère. Elle est aujourd'hui au centre des préoccupations de la communauté internationale. Je formule le voeu qu'elle parviendra, avec notre soutien, à surmonter ses difficultés et à exploiter ses atouts incontestables et considérables. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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