Est-ce bel et bien cette politique que vous comptez poursuivre ?
Vous entendez une voix de la France forte, quand tout le monde s'accorde à dire qu'elle s'est éteinte.
Une voix forte devrait appeler à une réforme de la gouvernance mondiale qui ne sert aujourd'hui que les intérêts d'un cercle fermé de grandes puissances. L'organe décisionnel de l'ONU, le FMI ou encore la Banque mondiale doivent d'urgence être démocratisés.
Une voix forte devrait permettre aux peuples de bénéficier des richesses de leurs pays en incluant dans les contrats commerciaux, par exemple, une obligation de consacrer une partie des bénéfices d'exploitation de ces richesses au développement des infrastructures de santé et d'éducation.
Une voix forte devrait pousser la communauté internationale à apporter une aide immédiate et concrète pour enrayer la crise humanitaire à la frontière entre la Tunisie et la Libye.
Monsieur le ministre d'État, en ce moment historique, avez-vous la volonté et les moyens de sortir notre pays de sa torpeur et de redonner à la France une voix audible, respectable et respectée ? (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur quelques bancs du groupe SRC.)