J'associe à ma question le député Philippe Vitel, président du groupe d'études sur l'action humanitaire d'urgence.
Monsieur le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, depuis plusieurs semaines, les peuples de quelques grands pays du monde arabe vivent une période extraordinaire de leur histoire. Si, en Tunisie et en Égypte, les événements, qui ne sont certes pas encore terminés, se sont passés en limitant les bains de sang et les atrocités que beaucoup d'entre-nous craignaient, il n'en est pas de même en Libye.
Avec un courage extraordinaire, le peuple libyen est en train de gagner sa liberté, oui, mais au prix du sang. Le régime du colonel Kadhafi va tomber, c'est certain ; mais, avec un cynisme absolu, le pouvoir n'hésite pas à tirer sur la foule et à forcer à un exode brutal de pauvres gens qui ne savent plus où fuir pour rester en vie.
Les informations sont difficiles à vérifier en ce qui concerne la situation à Tripoli. En revanche, aux frontières, notamment à la frontière de la Tunisie, les témoignages sont nombreux et la situation des réfugiés est catastrophique.
Le Haut commissariat aux réfugiés et l'Organisation internationale pour les migrations ont lancé un appel urgent à la communauté internationale pour évacuer les 40 000 personnes ayant fui la Libye, qui se trouvent à la frontière tunisienne.
Les États-Unis ont annoncé lundi le déploiement de forces militaires autour de la Libye,…