Monsieur le président Cahuzac, cette réforme serait plutôt, je crois, utile et opportune – sans vouloir créer un fossé entre le ministre du budget et la commission des finances. (Sourires.)
En effet, nous considérons que tout ce qui nous rapproche de nos amis et voisins allemands en matière de maîtrise des finances publiques et de rigueur dans la méthode, concernant la trajectoire de nos finances publiques, va dans la bonne direction. Les Allemands ont inscrit dans leur loi fondamentale un objectif d'équilibre : le déficit ne devra pas dépasser – je parle sous le contrôle des spécialistes – 0,35 % en 2016.
Notre chemin sera plus long que celui des Allemands, qui ont de plus bénéficié d'une croissance « au format XL », suivant les mots de M. Schäuble : cela leur a permis – dans un consensus politique qui ne souffre d'aucune faiblesse – d'affecter l'ensemble du surplus de recettes lié à la croissance de l'activité économique au désendettement et à la réduction du déficit.
En un seul exercice budgétaire, ils ont ainsi réussi à réduire de plus d'un point le déficit public. Je me félicite de cet état d'esprit allemand ; il est incontestable que si, de part et d'autre de l'hémicycle de l'Assemblée, ce même consensus se dégageait autour de l'objectif de réduire les déficits, nous pourrions aller plus vite ensemble et arriver au constat que cette réforme constitutionnelle est utile et opportune.