Pourtant, dans le secteur agro-alimentaire comme dans d'autres, ce n'est pas chose aisée.
Le groupe SRC nous propose de nous attaquer à la transparence de l'étiquetage nutritionnel. L'objectif est louable car, au-delà de l'information et de la transparence dues aux consommateurs, cette question est un enjeu majeur de notre société, à savoir la lutte contre les problèmes de poids et l'obésité.
En France, pendant longtemps, nous nous sommes crus à l'abri de cette maladie rampante. Or le nombre d'adultes en état de surcharge pondérale est, jour après jour, plus alarmant. Il est urgent d'intervenir de façon pragmatique car il s'agit d'un enjeu de santé publique qui n'est pas sans conséquence.
L'étiquetage nutritionnel apparaît comme un outil limité, qui ne résoudra pas tout. Cependant, il n'est pas inutile au sein de la politique de prévention de l'obésité d'une manière plus générale. (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC.)
L'information nutritionnelle des produits alimentaires de consommation courante doit être plus transparente pour le consommateur. Dès 1994, des systèmes similaires ont été mis en place aux États-Unis avec l'application d'un label « Nutrition et éducation » rendant obligatoire l'étiquetage nutritionnel sur la plupart des aliments.
Depuis quelques années, le Royaume-Uni a mis en place un code de couleurs – vert, orange, rouge – qui indique le niveau de sel, de sucre et de matières grasses des aliments. Ce code de couleur bien plus simple et compréhensible que le système actuel est largement plébiscité par les consommateurs et les médecins.
Pour le groupe Nouveau Centre, ce code aurait été mieux assimilé par les consommateurs européens que l'actuel tableau linéaire. Il est essentiel d'évoluer sur ce point.
Rendre un étiquetage nutritionnel obligatoire nécessite tout de même de s'arrêter un instant sur sa composition. La directive européenne nous guide sur cet aspect, mais jouons la carte « simplicité et pédagogie ». Il faut rendre les valeurs nutritionnelles des produits de consommation courante plus transparentes pour le consommateur et plus ludiques pour nos enfants.
Chacun d'entre nous doit pouvoir disposer de repères accessibles. L'application de cette technique au niveau communautaire a été rejetée en juin dernier par le Parlement européen. C'est regrettable car chacun d'entre nous doit pouvoir disposer de repères accessibles en la matière.
Bien sûr, l'étiquetage nutritionnel ne suffira pas en lui-même à stopper l'obésité, le surpoids et les conséquences médicales de la surcharge pondérale.
Pour l'heure, et en encourageant le Gouvernement à poursuivre sa politique de santé publique en la matière, le groupe Nouveau Centre votera cette proposition de loi pour instaurer des outils de lecture, somme toute, utiles. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur les bancs du groupe SRC.)