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Intervention de Colette Langlade

Réunion du 1er mars 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Éducation nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaColette Langlade :

Monsieur le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, lors de l'émission télévisée Paroles de Français, diffusée le 10 février dernier, le chef de l'État a émis un certain nombre de contrevérités, notamment sur l'éducation. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)

Interrogé sur la priorité donnée à celle-ci, M. Sarkozy a omis, sciemment ou non, de préciser que l'éducation nationale était la première affectée par les mesures de suppression de postes et de classes.

Pourtant, le matin même, les enseignants manifestaient leur mécontentement et exprimaient leurs vives préoccupations quant au désengagement de l'État et à la dégradation progressive des conditions d'apprentissage des élèves. Nous ne pouvons que comprendre, corroborer et relayer leurs positions, tant les nouvelles sur le terrain sont inquiétantes : 16 000 postes en moins à la rentrée 2011, 45 000 en moins depuis 2007. Vous rendez-vous compte de ce que cela représente ?

Les préoccupations sont d'autant plus grandes que vous masquez ce triste bilan par une multiplication de déclarations depuis fin janvier, tantôt sur les langues étrangères, tantôt sur les rythmes scolaires ou sur le calcul mental. Cette frénésie d'annonces, qui n'est en réalité qu'une tentative de votre part d'exister devant un Président qui s'accapare votre champ de compétences, n'est qu'un saupoudrage, qui ne répond pas à la question essentielle : quelle politique éducative pour notre pays, et surtout pour nos enfants ?

De politique ambitieuse et cohérente, je n'en vois malheureusement nulle part. C'est pourquoi je vous demande solennellement de donner un signal fort en ce sens pour nos compatriotes, qu'ils soient élus, parents, enseignants ou élèves. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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