Je souhaite interroger le ministre des affaires étrangères sur le processus d'adoption en Haïti et lui faire part de l'incompréhension de nombreuses familles face à l'administration.
Katell et David, jeune couple habitant ma circonscription, sont actuellement en Haïti. Profitant des vacances scolaires, cette enseignante et son mari sont allés retrouver leur petit garçon que, depuis octobre 2009, la crèche Soutien aux enfants en difficulté de Mme Sylvain leur a attribué.
L'administration française leur réclame un document et un seul. Hélas, ils ne peuvent le fournir, celui-ci ayant disparu pendant la catastrophe. La situation est donc bloquée.
Je sais qu'en fin d'année, à l'initiative de Michèle Alliot-Marie, plus de 300 enfants ont rejoint leur famille. Récemment encore, une nouvelle liste de dossiers débloqués a été publiée. Mais des cas douloureux subsistent, qu'il faut résoudre au plus vite.
Cette famille n'est pas isolée. Plusieurs sont dans le même cas. Elles possèdent l'agrément, se sont vu attribuer un enfant, entretiennent des relations étroites avec lui depuis bientôt deux ans. Malgré cela, les dossiers bloquent en l'absence du document attestant une attribution antérieure au séisme. Des attestations sur l'honneur des responsables haïtiens, directeurs de crèches, avocats, services attributaires, sont envoyées. Mais rien ne bouge. La bonne foi, l'amour de ces parents ne peuvent être remis en cause ni déçus.
Il conviendrait que le service des adoptions internationales réponde à la demande de ces familles et qu'en Haïti l'IBESR puisse faire aboutir ces dossiers. Il y va du bonheur d'enfants qui ont déjà beaucoup souffert et de familles qui considèrent déjà ces enfants comme les leurs.