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Intervention de Daniel Paul

Réunion du 16 février 2011 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Paul :

Je me plais parfois à imaginer ce qu'aurait pu être le développement des énergies renouvelables si on en avait confié la responsabilité technique, financière et sociale aux opérateurs historiques de l'énergie, qui ont assuré le saut technologique des années soixante-dix. Certes, EDF et GDF sont actifs dans le secteur, mais c'est à côté d'une multitude d'entreprises privées, dans le cadre d'une production libéralisée qui est bien loin de celui auquel je rêverais !

Notre groupe est favorable à un mix énergétique : nous avons besoin de toutes les sources d'énergie. D'autre part, j'entends bien ce que vous dites sur la convergence, le prix du photovoltaïque baissant progressivement pour rejoindre en 2020 le tarif de l'électricité telle qu'elle est produite aujourd'hui, mais le problème est de savoir à quel niveau se fera cette rencontre : à celui des tarifs moyens actuellement pratiqués, ou bien au-dessus ? Pour ma part, je ne prendrais pas le risque social de justifier une augmentation très sensible de la facture par la nécessité de ménager une place à une source d'énergie qui ne couvre que 0,1 % de la consommation ! J'expliquerais plutôt cela par le choix délibéré fait il y a quelques années, de s'en remettre pour une bonne part au marché plutôt qu'aux opérateurs historiques pour développer ces énergies nouvelles. Cette question de l'évolution des tarifs et de la CSPE est une question majeure.

Cela étant, j'ai le même souci que le président Poignant de préserver les 25 000 emplois de la filière et de faire en sorte qu'il y en ait encore davantage demain, et surtout je souhaite qu'on se préoccupe sérieusement de la qualification et de la transmission du savoir-faire pour ne pas se retrouver dans la situation rencontrée dans d'autres secteurs, où, faute d'avoir continué à investir, nous sommes handicapés par des pertes de compétences.

Enfin, la poursuite de toute activité industrielle exige de la visibilité. Il est plus que temps d'en finir avec les à-coups et les soubresauts, et de donner à la filière photovoltaïque les moyens de se développer dans les meilleures conditions possibles. Il n'y a pas de raison que nous ne réussissions pas ce qu'on a su faire dans d'autres pays !

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