Qu'il s'agisse de l'éolien ou du photovoltaïque, « laver plus blanc que blanc », ou plus vert que vert, n'est pas toujours facile, à l'évidence ! Il y a dans ma circonscription des parcs éoliens qui ont été revendus trois fois, avec plus-value, avant que l'on voie ériger la première éolienne ! Nous sommes évidemment contre toute bulle spéculative, contre tout effet d'aubaine, et nous sommes pour une stabilisation de la réglementation et de la législation, pour la préservation des emplois et pour un soutien à la recherche et développement – ce d'autant plus que les progrès en la matière et ceux qui peuvent intéresser d'autres technologies, comme celle du véhicule électrique, peuvent se conforter mutuellement. Cependant, la perspective de voir la CSPE atteindre le milliard a de quoi effrayer. Ne pourrait-on mieux distinguer entre les installations sur toitures et les centrales au sol, essayer de cerner les coûts d'exploitation de projets types dans ces deux cas de figure et d'anticiper les gains de productivité à escompter de cellules photovoltaïques de nouvelle génération ? Nous devons en effet coller à l'évolution aussi bien des technologies que des coûts, car toute solution figée, qui permettrait à des promoteurs de se lancer dans des opérations capitalistiques, serait néfaste. De même, je m'inquiète à l'idée que nos agriculteurs pourraient, dans ce système, se convertir en industriels de l'éolien ou du photovoltaïque.
Enfin, s'agissant des centrales au sol, ne faudrait-il pas privilégier les projets portés par des collectivités territoriales ?