Je vous ai écouté avec beaucoup d'intérêt, monsieur le président, d'autant que j'ai eu l'honneur et la chance d'être le rapporteur du projet de loi relatif à la lutte contre le trafic de produits dopants et, à ce titre, de travailler avec votre prédécesseur. L'Agence française de lutte contre le dopage n'a pas en effet à rougir de sa situation. En matière de lutte contre le dopage, notre pays est celui qui a fait le plus d'efforts.
En revanche, dans le domaine de la prévention, les fédérations sportives, toutes disciplines confondues, doivent s'engager à pratiquer des contrôles inopinés lors des entraînements, dont des contrôles privatifs sous l'autorité des médecins des clubs. Il faut multiplier les contrôles officiels, non pas à l'issue des compétitions, mais lors des entraînements, que les sportifs soient prévenus ou non.
La lutte contre le dopage n'est que la conséquence des risques que font prendre à leurs sportifs les clubs, les entraîneurs, et parfois même les médecins.
Notre rôle est d'aider les sportifs à rester en bonne santé. En conséquence, il est absolument nécessaire que le corps médical fasse des efforts en ce sens.
Il nous faudra un jour nous interroger sur les autorisations à usage thérapeutique (AUT) car je constate aujourd'hui, dans un sport que je connais bien, que le nombre d'asthmatiques a augmenté…
Les réglementations de l'AMA et celles de l'AFLD doivent impérativement être homogènes si nous ne voulons pas nous retrouver devant des cas comme celui de ce cycliste espagnol qui, après avoir été condamné pour dopage, vient de se trouver blanchi par la Fédération espagnole de cyclisme. Qu'il soit innocent ou coupable, son exemple illustre l'opposition entre une réglementation nationale et la réglementation internationale.