Et qu'elle est le placement préféré des Français parce qu'elle répond à leur souci de sécurité, comme l'indique le terme d'assurance et parce qu'elle bénéficie d'une fiscalité favorable, qu'il s'agisse de celle des revenus ou des successions. Simplement, ce ne sont pas les assureurs qui font du crédit.
Les banques, elles, font 1 800 milliards d'euros de crédit. Pour cela, et c'est une spécificité française, elles ont levé des ressources, à court et à long terme, sur les marchés. La réglementation de Bâle va imposer aux banques de collecter beaucoup plus de dépôts et d'être moins dépendantes des marchés. Ce mouvement peut être compris comme allant dans le sens d'une meilleure sécurité du dispositif mais il ne nous paraît pas raisonnable qu'il soit engagé dans les proportions actuellement envisagées. S'il faut collecter de l'épargne supplémentaire, il faudra rémunérer davantage les dépôts et ce coût sera répercuté sur le coût du crédit.