Tout d'abord, je tiens à dire que je souscris en tous points à l'intervention de Roselyne Bachelot. Je tiens également à dire que le débat est utile, qu'il est nécessaire bien que difficile – ou, sans doute, parce que difficile.
La question de l'accessibilité ne saurait toutefois se résumer à une vision contrainte des choses. Elle est en effet l'un des principes intangibles de la loi du 11 février 2005. Pourquoi ? Parce que c'est par l'accessibilité, par la participation à l'ensemble des actes élémentaires de la vie en commun, que nous donnerons à nos concitoyens handicapés les moyens de leur citoyenneté.
Je veux dire à Michel Bouvard que, lorsque je me suis rendu dans sa circonscription et qu'il m'a fait essayer cet engin redoutable, empruntant des pistes vertigineuses à une allure terrifiante, j'ai tenté d'imaginer l'expérience vécue par une personne tétraplégique, solidement attachée, qui découvrirait ainsi le bonheur de faire du ski comme n'importe lequel de nos compatriotes. Mais à quoi sert-il de se donner des moyens aussi ambitieux, si la résidence située à côté de la piste ne permet pas à la personne d'être logée dans des conditions à la hauteur de cette ambition ?