Il ne s'agit pas seulement du yuan : il faut une croissance de 7% par an, afin que chacun puisse bénéficier de la croissance et pas seulement les dirigeants. Il y a en Chine deux idéaux. Le premier est un moralisme traditionnel parfois quelque peu hypocrite comme nous pouvons en connaître sous une forme équivalente – il faut être « convenable ». Par ailleurs, à des moments où il se sentait fragilisé, le régime a pris le risque de fouetter le sentiment nationaliste et la xénophobie anti-japonaise. Cela a si bien marché que le pouvoir a ensuite titubé sous le coup de vent qu'il avait lui-même déclenché…
Les Chinois ont, bien sûr, une opinion ; ce ne sont pas des automates, ils sont au courant des petites manoeuvres de leur chef et ils s'expriment quand c'est utile. Les révoltes sont bien conduites, et ils savent profiter de la présence d'un journaliste qui peut peser. La population évoque largement le montant des loyers ou le prix de l'immobilier qui posent un grave problème.