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Intervention de Jacqueline Fraysse

Réunion du 10 février 2011 à 22h00
Bioéthique — Article 23, amendement 22

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

Je pense que l'immense majorité des membres de cette assemblée et, au-delà, des citoyens de ce pays considèrent que la recherche est une impérieuse nécessité quand elle a une finalité médicale, y compris dans l'intérêt de l'embryon lui-même et dans la perspective des soins à lui apporter. C'est donc une impérieuse nécessité de ne pas l'interdire.

C'est la raison pour laquelle, après sept ans d'expériences sous un régime d'interdiction-dérogations, il faut avoir le courage de sortir de cette ambiguïté qui confine à une certaine hypocrisie, d'autant que les recherches, soumises à autorisation et strictement encadrées, concerneraient – faut-il le répéter ? – des embryons qui ne font plus l'objet d'un projet parental et qui ne seront donc pas implantés, des embryons voués à la destruction. Autoriser la recherche sur l'embryon dans ces conditions, ce n'est pas lui manquer de respect, mais, au contraire, tenter d'améliorer la connaissance pour augmenter les chances d'un développement harmonieux des embryons vers la personne humaine.

Enfin, même si cet argument est plus secondaire, j'ajoute que le maintien dans la loi d'une interdiction de la recherche sur l'embryon est un message négatif qui, outre le risque de retarder la recherche, donne de nous une image fermée, rétrograde, ringarde, indigne d'un grand pays comme la France.

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