La page 9 rappelle ensuite la règle fixée à travers la LME qui dispose qu'à aucun moment la Caisse des dépôts et consignations ne doit bénéficier de moins de 125 % de liquidité d'une assiette de prêts. Il s'agit d'une règle que nous avions « soufflée » au législateur avec le président de façon à être bien sûrs que nous pourrions toujours rendre l'argent aux Français. Les livrets A sont en effet des dépôts à vue, sur lesquels sont déposés des sommes à la liquidité parfaite que les titulaires peuvent retirer comme ils l'entendent ; si nous avons 200 milliards d'euros d'encours de prêt, la règle des 125 % nous oblige à disposer de 250 milliards d'euros de liquidité, ce qui permet de faire face à une décollecte importante.
Si le Gouvernement souhaite utiliser les fonds du livret A pour financer d'autres politiques que celles que nous finançons actuellement, il mordrait sur la liquidité et risquerait de mettre en péril l'équilibre de la section. Une solution technique consisterait alors à déplacer l'assiette des 125 % ou à modifier ce taux ; l'imagination sur ce point n'est pas bridée.