Nous avons alors estimé que cette mesure n'était pas économiquement viable et qu'il fallait, pour équilibrer le paysage audiovisuel, disposer d'une télévision publique avec une chaîne populaire de grande audience, qui est un facteur de régulation per se. Les grandes démocraties européennes comme le Royaume-Uni ou l'Allemagne tendent d'ailleurs vers ce modèle et s'efforcent de préserver une télévision publique rassemblant 30 % de parts d'audience environ. La France, elle, s'apprête à faire le contraire, et nous le réprouvons.
En revanche, nous prônons la réduction du volume de publicité, comme nous l'avons fait en 1999. De même, nous sommes favorables à ce que certains programmes soient sans publicité. J'ai pour ma part, de préférence à l'actuelle France 4, plaidé la cause d'une chaîne publique dédiée à l'enfance et à la jeunesse, et dénuée de toute publicité.
Le traitement uniforme de toutes les chaînes et la suppression de la publicité à la même heure sur chacune d'entre elles n'ont aucun sens, et reviennent à nier la nécessaire diversité de l'offre de télévision publique.
Au bout du compte, vous enclenchez un processus d'appauvrissement qui va tirer l'ensemble du paysage audiovisuel vers le bas, et de « berlusconisation » de la télévision française.