Après avoir imposé aux femmes enceintes, dont le foetus est potentiellement porteur d'une maladie particulièrement grave, la communication d'une liste d'associations agréées, afin que ces associations exercent sur elles une pression visant à les dissuader de recourir à une interruption médicale de grossesse, on cherche, avec cet amendement, à instaurer un délai d'une semaine durant lequel on va encore exercer sur elles une pression sociale.
Cela me paraît irrespectueux à l'égard des femmes concernées, qui se trouvent souvent dans un état de détresse, et pour tout dire, cela me paraît même constituer une forme de cruauté mentale. Rien ne justifie cette cruauté supplémentaire, surtout quand on sait les difficultés et les délais auxquels sont déjà confrontées les femmes souhaitant une interruption médicale de grossesse. Cet amendement méconnaît complètement la réalité de ce que vivent aujourd'hui en France les femmes concernées, ce qui ne m'étonne guère quand on voit que les députés de la majorité présents ce soir et proposant ces amendements sont presque exclusivement des hommes ! Vouloir imposer un délai supplémentaire aux femmes afin de permettre à la pression sociale de mieux s'exercer sur elles est tout à fait inacceptable.