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Intervention de Bernard Debré

Réunion du 10 février 2011 à 15h00
Bioéthique — Article 11 bis, amendement 40

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Debré :

C'est terrible !

À partir du moment où l'on peut utiliser le diagnostic préimplantatoire, pourquoi ne pas le faire pour soigner les frères ou les soeurs malades ?

Mon expérience me permet de m'exprimer sur ces sujets, car l'urologie traite aussi l'infertilité masculine. Ces procédures ne concerneront pas des milliers d'enfants, elles resteront tout à fait exceptionnelles. Même s'il ne s'agit pas d'un motif suffisant, je note qu'elles sont déjà pratiquées dans le monde entier.

On nous oppose l'argument de l'équilibre psychologique de l'enfant ; nous savons que tout cela est faux. L'enfant sera aimé. Il n'y a pas de hiérarchie dans l'amour que portent les parents à leurs enfants. Il sera aimé parce qu'il sera venu au monde ; il sera aimé parce qu'il aura été désiré ; il sera aussi aimé parce qu'il aura bénéficié de l'expérience des médecins et des chercheurs qui auront tout fait pour qu'il ne soit pas malade et qu'il puisse aussi sauver son frère ou sa soeur. Réveillez-vous ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.) On prétend que ces enfants seront considérés comme des objets et qu'ils seront humiliés. Il n'en est rien : les évaluations psychologiques effectuées dans le monde entier l'ont montré.

Qu'importe les mots ! La réalité est celle du double espoir ; l'humanisme est précisément là. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR et sur quelques bancs du groupe UMP.)

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