Je ne peux qu'approuver les propos de M. Leonetti et de M. Le Déaut.
Plusieurs collègues m'ont reproché hier d'avoir dénoncé certains propos tenus dans l'hémicycle comme faisant preuve d'une extrême cruauté. Mais qu'entendons-nous à propos de la première naissance en France d'un bébé du double espoir à l'hôpital Antoine-Béclère ?
Vous rendez-vous compte que l'on a donné l'espoir à une famille, dont les deux enfants atteints de bêta-thalassémie sont soumis à un traitement très lourd, de faire naître un troisième enfant non malade qui, grâce à son cordon ombilical, pourra sauver ses aînés ?
Quelle conception peut donc vous amener à vous fermer ainsi, à conserver le coeur froid et glacé pour nous dire : « Dame Nature ou la génétique a frappé ces deux enfants de bêta-thalassémie ; il vaut mieux qu'ils continuent de souffrir, il n'y a pas de raison pour que des équipes médicales se décarcassent pour les guérir ? »
Je reste perturbé par ce que j'ai entendu ; cela me semble aller à l'inverse de l'humanisme qui tend à aider ceux qui souffrent.