En tout cas, il faut une prise de conscience. On sait bien que l'on fait le maximum à l'hôpital, que la préoccupation du prélèvement, de la greffe est présente chez les soignants, qui savent qu'ils peuvent sauver une vie – ce n'est pas à eux qu'on va l'apprendre.
Il faudrait aussi que, dans chaque famille française, on évoque ces questions. Des initiatives ont été prises. Vous avez devant vous un ministre qui croit à ce sujet depuis longtemps et qui l'a fait évoluer. Les associations ne m'ont pas attendu et font un travail remarquable sur le don sous toutes ses formes.
Lorsque j'ai demandé aux responsables de l'assurance maladie de changer les informations sur la carte Vitale, je suis persuadé que, s'ils ont fini, du fait de mon insistance, par céder, ils n'y ont jamais cru. Je le dis comme je le pense. Et, à mon avis, si l'on demandait les chiffres, on ne serait pas déçu !
Il ne s'agit pas de mettre en place un nouveau fichier. Au moment où la personne remplit un formulaire pour obtenir sa nouvelle carte Vitale, la carte Vitale 2, elle déclare simplement être bien informée de la loi. Rien de plus, rien de moins. Je demanderai les chiffres, mais je crains que les choses n'aient pas beaucoup bougé.
Faut-il être davantage présents dans les établissements ? Je suis prêt à faire des efforts. Faut-il engager des campagnes pour sensibiliser le plus grand nombre afin que plus personne ne puisse dire ignorer la volonté d'un membre de sa famille sur le sujet. Pour autant, il me semble difficile d'inscrire dans la loi l'obligation d'en parler dans chaque famille !
Des campagnes à destination du grand public ? Certainement. Un travail plus soutenu avec les associations ? Certainement. Faut-il engager ce travail avec l'assurance maladie ? Je le pense sincèrement.
En définitive, le texte de la commission demande, si je ne me trompe, un rapport pour la fin de l'année.Vous l'aurez dès le mois de juin.