À ceux qui clament, après s'être satisfaits du sous-financement actuel, que le compte n'y est pas, rappelons que les gains de productivité, l'indexation de la redevance et les économies liées à l'extinction de la diffusion analogique seront là, en sus du produit des taxes, pour assurer les opérations de développement de France Télévisions.
Régler le problème du financement est essentiel, mais loin d'être suffisant : l'autre enjeu de France Télévisions, c'est de s'engager sur la voie de la réforme de sa gouvernance, de sa programmation et de se rapprocher de la définition d'un média global qui couvre tous les champs de la consommation d'images d'aujourd'hui.
Votre texte, madame la ministre, cherche à répondre à ces objectifs. Mais, là où vos réponses nous ont paru insuffisantes, nous avons, au cours de nos travaux en commission, raturé, ajouté, en un mot amendé, pour que notre télévision publique soit, demain, le véritable reflet d'une société française en pleine mutation. La commission a en effet examiné 258 amendements, et en a adopté 103, venant de tous les groupes parlementaires. La révolution en douceur que nous imaginons pour France Télévisions, l'équipe dirigeante de Patrick de Carolis en a déjà ouvert les portes : la télévision publique ressemble de moins en moins aux télévisions privées.