Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, je suis très touché de participer à ce qui est certainement l'un des grands débats de notre législature.
Comme je suis arrivé trop tard pour participer à la discussion générale, vous me permettez d'intervenir maintenant et je vous en remercie beaucoup, monsieur le président. Je ne serai pas trop long, mais je voulais participer à cette réflexion parce que l'on n'a pas tous les jours cette responsabilité, qui est peut-être une chance.
Nous parvenant après toute une recherche, toute une préparation, le texte qui nous occupe ce soir apporte la preuve d'une démocratie relativement aboutie. On a beau la critiquer, se faire du mal entre nous, il faut quand même reconnaître que c'est bien de pouvoir en arriver là et de cette manière-là.
Ce texte nous donne aussi l'occasion de revisiter notre relation à l'homme d'aujourd'hui. Il est vivant, adulte ou jeune, et il n'a pourtant pas beaucoup changé au fond : 40 % de nos semblables, sur cette planète, vivent avec moins de deux dollars par jour.
Force est de constater lorsque l'on observe le traitement de l'homme par l'homme, l'esclavagisme et le monde qui nous entoure, que l'on n'a pas encore pour l'humanité toute la considération que l'on devrait avoir. C'est une occasion pour la France et son peuple, avec son supplément d'âme, de rappeler notre attachement à l'histoire humaine.
S'agissant des sujets abordés par le texte que vous nous soumettez, monsieur le ministre – je vais peut-être répéter ce que tous les orateurs ont dit et que je n'ai pas eu l'occasion d'entendre, et vous prie donc de m'excuser si j'enfonce des portes ouvertes –, je crois qu'ils en appellent beaucoup à notre conscience.
Pour cette raison, il est bon de s'inscrire dans une perspective de réflexion, sans obligation de résultat immédiat. Le Parlement, l'Assemblée nationale doivent servir à inspirer et à éclairer le travail des scientifiques, de ceux dont la mission impérative est de réfléchir au devenir de l'homme.
En ce qui concerne les maladies génétiques – dont nous connaissons tous tant de cas autour de nous –, je crois qu'il faut trouver le moyen de laisser la liberté à ceux qui souhaitent savoir. Étant donné le changement de vie radical que cela provoque dans une famille, on peut difficilement le cacher.
Quant aux dons d'organes, ils représentent une chance. Il faut les encadrer et les mettre en oeuvre dans les meilleures conditions. La question étant cependant très avancée déjà, ce n'est pas la peine que je m'y attarde à cette heure.
L'anonymat pose un très grave cas de conscience et, pour ma part, je serais pour sa levée…