Nous ne devons pas importer du sang et de ses dérivés issus de dons payants à l'étranger. Le modèle français du don anonyme, altruiste et gratuit doit être préservé. Sur ce point, nous pouvons être largement d'accord.
Xavier Bertrand, en introduction de nos travaux, hier, disait que nous pouvions faire mieux en matière de don et de greffes. Je dis chiche, madame la secrétaire d'État. Les associations sont prêtes. Je le sais, car je préside un collectif réunissant l'ensemble des associations qui travaillent au don de vie. Les parlementaires sont aussi prêts, si la volonté politique existe et je pense que ce peut être le cas ! Tout est possible ! À l'image du Plan cancer, développé voici quelques années, il est tout à fait possible et réaliste de mettre en oeuvre un plan « don de vie » ou l'équivalent. C'est un engagement national. Je crois que nous y gagnerions et que l'État et la société se grandiraient.
En conclusion, je dirai : soyons prêts à défendre une éthique de conviction et de respect, chère à Weber. Ne soyons pas utilitaristes, obnubilés par la recherche d'un changement à tout prix : hâtons-nous lentement ! Gardons bien en tête que ce qui est techniquement possible, scientifiquement réalisable – je peux, je dois – n'est pas nécessairement souhaitable. Je ne reprendrai pas Rabelais, déjà abondamment cité. Mais ayons la main tremblante. Gardons l'esprit rabelaisien, non pas pour sa table et Pantagruel, mais pour sa sagesse et continuons d'avoir cet état d'esprit qui nous anime : le bien commun, le progrès de la société, c'est vrai, mais sans jouer aux apprentis sorciers. (Applaudissements sur de nombreux bancs des groupes UMP et NC.)