J'apprécie, comme beaucoup, le signal fort donné qui brise le tabou de la diminution du nombre d'embryons surnuméraires. Cela ne résout certes pas la question du stock, mais cela évitera, au moins, à l'avenir une inflation. Les Allemands l'ont fait depuis fort longtemps et, à ce que je sache, l'Allemagne – tout comme l'Italie du reste – n'est pas un pays moins démocratique où les libertés seraient moins protégées que chez nous. La vitrification des ovocytes permettra, notamment, d'atteindre aussi l'objectif de la diminution du nombre d'embryons surnuméraires. Je m'en réjouis, mais prenons garde, cependant, à certaines dérives. La détention d'ovocytes et de sperme congelés ne doit pas aboutir, à terme – car il sera si facile de réunir les deux – à la fabrication d'embryons pour la recherche cette fois. Je sais que c'est aujourd'hui interdit, mais il risque parfois d'y avoir des dérapages à l'avenir.
On peut faire mieux. Les méthodes alternatives sont ainsi à développer : la recherche sur les cellules souches de sang de cordon, les cellules souches adultes reprogrammées. Cela vaut d'ailleurs pour la trisomie 21. Sans entrer dans la polémique d'hier ou de ce matin qui nous a agités, force est de reconnaître que la pratique actuelle est assez eugéniste et porteuse d'une forme de totalitarisme.