Par ailleurs, la recherche se fait aujourd'hui sur des embryons surnuméraires voués à être détruits. Je ne vois pas en quoi leur destruction serait une meilleure fin que la recherche et le progrès des connaissances scientifiques, qui pourraient aboutir à une meilleure implantation des embryons et à leur moindre destruction.
Le deuxième sujet qui retient mon attention touche au don d'organes. Je rejoins là ce que disait hier Jean-Louis Touraine. Le déficit de dons d'organes est tellement important qu'il est temps de prendre des mesures concrètes pour les encourager. Aujourd'hui, la loi dispose que le prélèvement d'organes est autorisé sur une personne dès lors que celle-ci ne s'y est pas formellement opposée de son vivant. En pratique, c'est la famille que l'on interroge à cet effet, dans des circonstances que l'on imagine très douloureuses. La volonté de consulter chaque citoyen adulte – ou futur adulte – doit se traduire dans les faits. Il pourrait ainsi être utile de mettre à profit la journée d'appel à la défense, à laquelle se soumettent tous les jeunes avant leurs dix-huit ans, pour diffuser largement l'information.