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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 9 février 2011 à 15h00
Bioéthique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

…qui, contrairement à moi, partageait votre point de vue. À ce moment du débat, je suis prêt à prêt à adhérer à votre proposition. Après tout, on ne peut pas vous donner tort quand vous dites qu'on n'a pas besoin d'attendre une échéance pour prendre en compte des données nouvelles de la recherche scientifique ou des problèmes de société posés sans pour autant tomber dans l'événementiel des faits divers, comme on l'a trop souvent fait dernièrement. Il faut dire que, dans ces cas-là, l'exemple vient de haut !

La loi doit affirmer des valeurs et des principes qui guident notre société vers le progrès et l'émancipation des hommes. Nous appuyer, comme cela a été le cas, sur certains avis, celui du professeur Kahn, par exemple, est une excellente chose. Je n'ai pas souvenir de vous avoir entendus évoquer dans vos discours respectifs la convention d'Oviedo. Rappelez-vous la convention internationale des droits de l'enfant. Qui, dans cet hémicycle, n'y a pas fait référence pour faire respecter les droits de l'enfant ? Pourquoi ne nous appuierions-nous point sur cette convention d'Oviedo pour apporter une garantie supplémentaire ? Le problème, c'est que nous n'avons pas encore, à ma connaissance, procédé à sa ratification.

Pour terminer, j'évoquerai brièvement trois questions sur lesquelles nous invite à réfléchir ce projet de loi.

Nous avons déjà évoqué l'anonymat des dons de gamètes, et la question de la levée ou non de cet anonymat a été largement débattue lors des auditions de la mission d'information. Avec certains de mes collègues députés du groupe GDR, je crois que l'anonymat et l'un de ses corollaires, la gratuité, sont deux éléments essentiels de la « solidarité désintéressée » qui doit prévaloir dans la pratique du don. Il est primordial que le donneur voie dans sa démarche une action éthique, un geste de solidarité universelle non traçable, loin de 1'« échange calculé » si cher aux individualistes libéraux. De ce point de vue, reconnaissons que nous avons entendu hier, dans cet hémicycle, des propos très libéraux. Le fait que les libéraux ne se trouvent pas qu'à droite – il y en a aussi à gauche – doit faire le régal d'Adam Smith et de Karl Marx, là où ils se trouvent !

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