Mme Bachelot, votre prédécesseure qui n'est pas philosophe, madame la secrétaire d'État, lors de la clôture des états généraux de la bioéthique, le 4 février 2009, a déclaré que ce qui se jouait en ce moment, c'était « notre projet de société », « l'avenir des générations futures ». Elle avait parfaitement raison. Pourtant, j'ai quelque peine à voir dans ce texte, malgré des intentions louables, ce « projet de société » qu'appelait de ses voeux la ministre. Pour notre part, quand nous parlons d'un projet de société, nous y voyons un ensemble de conditions qui ne traitent pas que de la bioéthique, mais de la place de la personne dans une société avec la dimension socio-économique et le partage des richesses. Je suis sûr, monsieur Vanneste que, dès lors que nous disons des mots aussi grossiers, vous ne nous suivez plus, ou vous remettriez en cause la domination du capital et de ses intérêts, que vous défendez d'ailleurs avec talent, il faut le dire, même si c'est au détriment des électeurs modestes de votre circonscription ! Mais c'est un autre débat…
Quand Mme Bachelot parle de « projet de société », le vocabulaire est sans doute un peu enflé. Pourtant, ceux qui sont originaires de la vallée de la Loire nous ont appris, dans la tradition de du Bellay, à être plus modestes dans l'utilisation des mots !