Quoi qu'il en soit, le revenu de solidarité active verra bien le jour, et l'on ne peut que souhaiter sa réussite face au choc social qui fait craindre des vagues de licenciements de plusieurs centaines de milliers de salariés. Mais ce n'est pas une formule miracle, et il doit être replacé dans le contexte de la politique de recul des droits sociaux menée depuis le mois de juin 2007, politique qui fragilise encore ceux qui sont déjà les plus fragiles.
Vingt ans après l'instauration du RMI, une nouvelle réforme majeure de l'insertion est lancée à la charge des départements et de l'alliance des acteurs incontournables du pacte territorial de lutte contre la pauvreté : CCAS, associations et chefs d'entreprise.
Dans l'épreuve que traverse notre pays, nous avons besoin – j'en suis persuadée – de retrouver le sens d'un effort collectif et partagé. J'ai la conviction que, au-delà de nos différences, nous aurions pu nous accorder sur cette exigence, ce qui aurait permis que la loi généralisant le RSA soit adoptée à l'unanimité. Mais, en l'absence d'une réelle solidarité nationale, nous resterons sur le principe d'une abstention. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)