Non, monsieur le Premier ministre, les turpitudes d'hier ne peuvent justifier les turpitudes d'aujourd'hui. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Les Français n'ont que faire des indignations sélectives des uns ou des autres. La République irréprochable ne saurait être limitée au temps des campagnes électorales.
Alors que les Français vivent de plus en plus durement, vous leur donnez le spectacle d'un pouvoir coupé des réalités quotidiennes, qui confond en permanence l'intérêt général et les intérêts privés. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Le temps est venu d'une loi sur les conflits d'intérêts, d'une autre pratique du pouvoir et de la transparence.
Au moment où, à Tunis ou au Caire, des hommes meurent pour accéder à la liberté et à la démocratie (Protestations sur les bancs du groupe UMP), c'est la France des droits universels et de la Déclaration des droits de l'homme que l'on attend.
Le temps est venu de redonner aux Français confiance en leurs représentants et, pour tous les hommes, de retrouver confiance en la France, patrie des droits de l'homme. C'est votre responsabilité ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)