Monsieur le Premier ministre, au-delà de l'éthique se pose une question politique : ces complaisances des dictateurs ou de leur entourage sont-elles intéressées ? (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Ces invitations, ces cadeaux ne sont-ils pas destinés à affaiblir la capacité de la France à défendre les droits universels dont nous sommes porteurs, la démocratie et la liberté ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
Quand la ministre des affaires étrangères propose de mettre l'expertise de la France au service du maintien de l'ordre alors que le sang coule à Tunis, ne constate-t-on pas les dégâts causés par cette familiarité intéressée ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
La réponse que vous apportez ignore le fond de la question que se posent aujourd'hui tous les Français. Non, ce n'est pas dans l'ordre des choses de mélanger voyage officiel et vacances privées. (Mêmes mouvements.) Non, ce n'est pas dans l'ordre des choses de se faire offrir un voyage d'agrément par un riche homme d'affaires proche d'un dictateur ou par un gouvernement étranger aux méthodes condamnables. Ce n'est pas dans l'ordre des choses sous prétexte que cela aurait toujours existé. (Protestations sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe GDR.)