Monsieur le député, je veux d'abord vous remercier du temps que vous consacrez à votre engagement comme président d'Ubifrance, où vous donnez un vrai coup de main à notre politique à l'exportation.
Vous avez énoncé les chiffres. Point positif, nos exportations ont redécollé l'année dernière, après une année de crise, augmentant de 13,5 %, en cohérence avec la reprise du commerce mondial. Autre point positif : les conclusions de grands contrats ont augmenté de 38 %, ce qui prouve que nos grands groupes sont efficaces. Quand on réalise 47,5 milliards d'exportations supplémentaires, mesdames et messieurs les députés, cela veut dire que 120 000 emplois ont été consolidés ou créés en France en 2011. Cette question est donc majeure.
Voilà pourquoi il faut tenir un discours de vérité. Je vous remercie de l'avoir fait. Pour ma part, je me refuse à toute complaisance. L'écart entre les Allemands et nous atteint presque 10 % du PIB. À cela deux raisons. D'abord, la capacité des Allemands à être beaucoup plus présents que nous sur les marchés à très forte demande, les marchés émergents : l'écart est de 1 à 4 en Chine ou en Inde, par exemple. Ensuite, nos exportations émanent trop souvent de grands groupes et non de PME ; là encore, l'écart est de 1 à 4.
Demain, avec le Premier ministre, lors des rencontres de l'export, à Bercy, nous aurons l'occasion de revenir sur les causes de ces handicaps : la compétitivité, le coût du travail, les conditions de transmission des PME, mais aussi l'absence de la fluidité avec laquelle la demande mondiale devrait rencontrer l'offre française. Il faut que l'équipe de France de l'export travaille mieux, qu'il s'agisse des chambres de commerce, des régions, de l'État ou des conseillers à l'export. Nous nous y consacrons entièrement, sachez-le. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)