Monsieur le ministre, cette loi n'a pas pour vocation de régler les questions de délinquance. Nous attendons, au gré de la succession de lois concernant la sécurité que votre gouvernement a déposées, une loi d'orientation permettant de lutter contre les causes de la délinquance. Mais depuis des années, rien ou plutôt, au contraire, la réduction des budgets de l'éducation nationale, des politiques de la ville, alors que vous savez parfaitement que, sur bien des territoires, la politique de la ville a oeuvré pour limiter la délinquance.
La délinquance se développe sur le terreau favorable de la misère, sociale ou culturelle. Or les moyens de lutter contre cette misère ne sont pas mis à la disposition des territoires par votre politique.
Aujourd'hui, votre seule ressource est d'essayer de toujours réduire les libertés. Vous finirez par être mis au ban du Conseil de l'Europe, à réduire ainsi les droits de l'homme. Nous n'en sommes plus très loin avec la vidéosurveillance généralisée et tous les dispositifs que vous avez mis en place.