Pas de performance non plus : les résultats sont là, ils sont tragiques, et nos concitoyens en font le constat tous les soirs lors du journal de vingt heures.
Face à cela, il y a la boursouflure, celle des discours et des coups de menton, celle du texte même de la LOPPSI – quarante-six articles au départ, cent vingt-six à l'arrivée. C'est la dix-septième loi depuis 2002, mais les faits sont têtus, et le réel karchérise vos déclarations martiales !
Cette boursouflure est là pour masquer le coeur de la LOPPSI, qui est un grave désengagement de l'État, au profit de sociétés de sécurité privées, dont certains reportages ont montré qu'elles n'assuraient vraiment pas la sécurité des passagers dans les aéroports. Il en ira de même pour la sécurité quotidienne de nos concitoyens. Ce désengagement se fait également aux dépens de nos collectivités territoriales.
Tout cela se déroule dans un contexte de tension que vous avez volontairement organisé entre la justice et la police.
Nous vous annonçons que c'en est fini. La tentation de l'innocence qui vous saisit – ce n'est pas de votre faute, c'est la faute de l'opposition, des magistrats, des policiers, des individus –, tout cela est fini. La seule performance à laquelle vous soyez arrivés est de coaliser les services publics de la justice et de la police, qui seront ensemble jeudi pour réclamer enfin des moyens pour la justice et la sécurité dans ce pays. C'est pourquoi le groupe socialiste votera avec détermination la motion de censure de Delphine Batho ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)