Je veux citer ici ce qu'a dit le secrétaire régional du syndicat Synergie Officiers : « Nous déplorons cette chasse aux sorcières. À chaque fois qu'il se passe quelque chose en France, il faudrait trouver un responsable. Dans un monde parfait, avec des moyens pour tout le monde, le dossier Meilhon aurait pu être traité différemment. Mais après avoir voté des lois, il faut donner les moyens de les appliquer, ce qui n'est pas le cas. »
Qui sera le prochain bouc émissaire ?
Au prochain crime, au prochain drame, on cherchera encore des responsables : les juges, les policiers ; et puis d'autres, des éducateurs, des enseignants peut-être, des fonctionnaires, sans oublier, bien sûr, nos compatriotes immigrés, qui ont le dos si large !
Tout le monde devra passer au tribunal, tout le monde devra rendre des comptes, tout le monde devra assumer ses responsabilités, sauf le Président de la République, sauf l'exécutif, sauf la majorité parlementaire.
Cette stratégie du bouc émissaire résulte de l'impasse dans laquelle vous vous trouvez après avoir fait voter seize lois sur la sécurité en neuf ans, dont cinq sur la récidive criminelle.
Alors que nous abordons cette CMP au terme de la procédure législative sur la LOPPSI, dix-septième loi sur la sécurité depuis 2002, qui comporte cent vingt-six articles alors que le projet de loi initial en comportait quarante-six ;…