Vous êtes accusé d'en faire trop en tant que « gendarme » du nucléaire ; un ministre aurait même dit : « Bien sûr que l'Autorité dépasse les bornes quand elle dit qu'elle ne veut pas d'autres réacteurs que l'EPR à l'exportation : elle sort de son rôle ; elle doit valider les dossiers et non faire la politique nucléaire de la France. ». Le rapport Roussely recommande d'ailleurs de réexaminer la mission de l'ASN : « Il convient, dit-il, d'éviter que des événements de portée très limitée conduisent à jeter une suspicion injustifiée sur l'ensemble d'une technologie. ». Qu'en pensez-vous ?
S'agissant du financement de l'IRSN, il avait été question en novembre dernier que l'État réduise de 12 % le budget de cet organisme et que l'on crée en compensation une redevance payée par les industriels comme EDF ou Areva, sous la forme d'un montant forfaitaire pour chaque dossier : quel est votre avis à ce sujet ?
Vous avez dit que vous alliez examiner la question de la sous-traitance d'EDF dans l'entretien des centrales nucléaires : pourriez-vous préciser votre point de vue ?
La loi NOME aura par ailleurs des conséquences sur l'équilibre financier d'EDF ; le président Henri Proglio nous a indiqué que le coût de revient de l'électricité nucléaire produite par EDF était de 46 euros par MWh et qu'il pouvait accepter de la vendre à 42 euros mais que cela lui coûterait 10 milliards sur 4 ans : quelles conséquences le prix de l'ARENH va-t-il avoir sur la sûreté des centrales nucléaires du groupe en France ?
Enfin, un test des scanners corporels a été lancé à l'aéroport Charles-de-Gaulle. Je suppose que vous allez être amenés à les contrôler ; présentent-ils un risque pour la santé des personnes qui prennent souvent l'avion ?