Nous en sommes à la définition avancée du projet. Nous avons investi 24 millions d'euros pour aboutir à ce résultat d'ingénierie. Un certain nombre d'investisseurs ont accepté de nous accompagner pour la réalisation, mais ce n'est pas tout à fait suffisant. En tout état de cause, la décision appartient à M. Ricol.
Vous pouvez être rassurés : le CEA développe ses différents centres de manière équilibrée. Il n'est donc pas question de relocalisation à Saclay, même si nous y nouons des partenariats, par exemple pour travailler sur le photovoltaïque.
Quel développement pour ASTRID ? Tous les pays qui ont investi dans le nucléaire de manière significative et durable ont intérêt à recourir à cette technologie. Les Chinois et les Russes sont donc très volontaristes, mais nous ne sommes pas en reste. À ce jour, aucun réacteur au monde n'a été à même d'utiliser un mélange d'oxyde d'uranium et de plutonium. Il y a là des développements potentiels.
En ce qui concerne la formation des étudiants, madame Fioraso, nous avons signé un accord avec les Chinois pour développer à proximité de Canton un centre de formation qui forme chaque année cent ingénieurs.
S'agissant du photovoltaïque, nous avons réussi à constituer une « équipe France » avec certains grands opérateurs qui s'étaient d'abord tournés vers l'étranger et ont finalement reconnu que nous étions les meilleurs.
En ce qui concerne la centrale de Brennilis, la stratégie du CEA consiste à démanteler aussi tôt que possible après la fin de vie du réacteur, tout simplement parce qu'il y a encore un effet mémoire : tout n'est pas consigné dans les livres, nous avons besoin des connaissances accumulées par ceux qui ont fait fonctionner les installations. Je regrette donc les combats d'arrière-garde : ce n'est pas en retardant le démantèlement que l'on sert l'environnement.