Le CEA possède une expertise extraordinaire en ce qui concerne les matériaux : quels travaux menez-vous dans ces domaines sur vos différents sites, qu'il s'agisse de l'acier classique, très utilisé dans le nucléaire, ou des nanomatériaux, de plus en plus présents dans notre vie quotidienne ?
Les réacteurs de quatrième génération seront-ils complémentaires ou concurrents de l'EPR de Flamanville et de ceux qui viendront à sa suite, dont la durée de vie validée est de soixante ans ? Vous avez rappelé que la réutilisation des stocks de matière radioactive provenant du traitement des combustibles usés est nécessaire pour disposer de plutonium et faire fonctionner les réacteurs au sodium ou à l'hélium…
La construction de ces nouveaux réacteurs est complexe et, même si elle se rapproche du palier N 4 de Chooz et de Civaux, leur architecture diffère grandement de celle des premières installations de 900 mégawatts. Peut-on envisager une simplification permettant de diminuer les coûts de construction tout en maintenant le niveau de sécurité ?
Un rapport du Haut comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire a été dédié « aux » uraniums : où en sommes-nous de l'enrichissement de ces combustibles ? Par ailleurs, qu'en est-il du MOX, sachant que l'EPR peut être moxé à 100 % ? Mais j'ai bien noté que nous disposons d'un avantage certain pour le traitement des combustibles usés.
Les recherches importantes que vous menez sur l'énergie photovoltaïque concernent-elles également l'énergie solaire à concentration thermique ?
Enfin, qu'en est-il de vos recherches dans les sciences du vivant, qui contribuent à l'amélioration des diagnostics, des traitements et des connaissances dans le domaine médical, le CEA ayant d'ailleurs fourni le premier test fiable permettant de détecter le prion chez les bovins ?