Nous étions alors tous bien jeunes. Ce n'était pas le plein-emploi, mais il y avait du travail. Je me souviens que l'on nous disait « Tu viendras travailler lundi matin », ce à quoi nous répondions « Lundi, je dois faire ceci, cela… ». Le patron avait alors cette jolie phrase : « Si tu n'as pas envie de travailler, il y en a dix qui attendent ta place ». Cela se passait dans les années soixante-quinze. Je tenais donc à vous le signaler et à avoir une pensée pour toutes mes anciennes collègues et pour tous ceux qui font aujourd'hui ce métier.
Je suis également mère. Je pense aux enfants de divorcés. Je pense à ces parents divorcés qui – manque de pot ! – travailleront le week-end où ils auront la garde de leurs enfants. Ces gens-là ne verront plus leurs gamins.
C'est assez dramatique. Pour cette raison, je ne voterai pas ce texte, et j'espère profondément qu'un grand nombre de mes collègues ne le voteront pas. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)