Tenez compte, monsieur le président, du fait que j'ai un peu attendu avant de pouvoir prendre la parole et que, pour un jeune de banlieue, j'ai été sage. (Sourires.)
Ma première question fait le lien avec ce que je viens de dire. L'obligation, décidée il y a maintenant dix ans, de construire 20 % de logements sociaux n'est pas sacralisée. Elle avait même fait l'objet de discussions à l'époque. Seriez-vous prêt, monsieur le ministre, à porter ce taux à 25 % pour l'ensemble des communes de notre pays ? Cela permettrait, non seulement de pousser beaucoup plus loin l'expression de la solidarité nationale, mais encore de se rapprocher de la conception que j'ai de la République.
Ma seconde question porte sur un sujet qu'a rapidement évoqué Jean-Patrick Gille mais qui aurait été, sans cela, complètement absent du débat, à savoir la question des discriminations.
Ne nous voilons pas la face : lorsqu'ils sont à la recherche d'un emploi, lorsqu'ils veulent accéder à une formation, les jeunes, et pas seulement eux, se heurtent au racisme, à la discrimination. Celle-ci, d'ailleurs, ne vise pas seulement leurs origines, réelles ou supposées, mais aussi leur adresse. Il est bien connu que certains codes postaux peuvent représenter un handicap dans la recherche du premier emploi. Seriez-vous favorable, monsieur le ministre, à ce que l'adresse soit reconnue comme un facteur supplémentaire de discrimination ?