Laurent Hénart, qui a beaucoup travaillé sur ces questions, notamment aux côtés de Jean-Louis Borloo quand il était lui-même au Gouvernement, est expert en matière d'apprentissage. Je ne dis pas cela pour lui faire plaisir : c'est vrai.
Le programme de réussite éducative, vous le savez, repose sur une approche globale des difficultés rencontrées par l'enfant et sa famille. Cet accompagnement social et éducatif est individualisé ; il vise à donner à ces enfants la même chance de réussir qu'aux autres.
Lancé en 2005 par Jean-Louis Borloo dans le cadre du plan de cohésion sociale, ce programme très important mérite d'être étoffé. De nouvelles priorités doivent être établies dans le domaine de la santé – comme le préconisent le rapport de MM. Goulard et Pupponi et le rapport de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles pour 2010 –, dans le domaine de l'absentéisme et du décrochage scolaire – dont j'ai parlé dans mon propos préliminaire –, de l'accompagnement individuel et de la remotivation par l'estime de soi, de la prise en charge des élèves temporairement exclus – en lien avec l'école, la famille et les partenaires locaux –, du soutien à la parentalité – pour améliorer la relation parents-école.
Rappelons que l'Agence nationale pour la cohésion sociale consacre une enveloppe importante à la réussite éducative : 95 millions d'euros en 2010, 83 millions en 2011. Ces résultats encourageants sont salués dans le rapport de François Goulard et François Pupponi. Nous devons faire évoluer l'ensemble du dispositif vers un accompagnement individualisé et nous doter d'indicateurs de performance permettant un pilotage fin, ce qui répondrait d'ailleurs aux préconisations du rapport en matière d'évaluation.
LE FONJEP est intervenu pour le compte des ministères des affaires étrangères, de la culture, de la cohésion sociale, de la justice, de la jeunesse et de la vie associative ainsi que de l'ACSÉ, et a concouru au financement de plus de 5 800 emplois dans les associations nationales et locales, pour un coût d'environ 7 000 euros par poste.
En 2010, ACSÉ a bénéficié d'une enveloppe de 5,6 millions d'euros pour 780 postes répartis entre les départements. En 2011, une enveloppe d'un même montant est prévue, pour un même nombre de postes, répartis selon un schéma identique.
Pour reprendre votre intervention, qui croise celle de Julien Dray, le rapport montre que, globalement, la politique de la ville a été une réussite sur le plan de l'urbain. Il sera nécessaire, à l'avenir, de conjuguer urbain et humain, ce qui passera par des programmes du type de ceux mis en place pour la réussite éducative. Je vous ai indiqué mes quatre axes d'orientation prioritaires en la matière.