Je veux d'abord confirmer à la représentation nationale, et sous le contrôle de Gérard Hamel, que l'ANRU disposera de la totalité des crédits pour assurer les engagements pris au titre du programme national. La loi de finances pour 2011 que vous avez adoptée a permis de consolider les ressources financières de l'ANRU. Si Gérard Hamel a fait les déclarations que vous rapportez, monsieur Bartolone, c'est tout simplement parce que la convention triennale conclue entre l'État et Action Logement pour le financement de l'ANRU arrive à son terme à la fin de cette année : une négociation s'ouvre donc avec l'UESL en vue de la signature d'une nouvelle convention pour la période 2012-2014.
S'agissant des questions majeures que sont l'éducation et la sécurité, ce n'est pas par hasard que j'ai évoqué le conseil interministériel des villes : comme le rapporteur François Pupponi, je considère que la politique de la ville devrait relever de Matignon – et cela ne date pas d'hier : je le disais déjà il y a vingt ans, dans le cadre de l'action que je menais dans la boucle nord des Hauts-de-Seine, et que Roland Muzeau a eu la gentillesse d'évoquer. (Sourires.) Si je plaide en faveur du CIV, c'est parce que j'y vois un moyen efficace en termes d'effectifs de police et de sécurité dans les quartiers les plus difficiles. À ce sujet, je m'associe à l'hommage rendu par Claude Bartolone au travail formidable accompli par le préfet Lambert en Seine-Saint-Denis, travail reconnu par l'ensemble des élus.
Au demeurant, il ne faut pas perdre de vue les fondamentaux de la politique de la ville. En matière de sécurité comme d'éducation, pour être égalitaires il faut savoir être inégalitaires, c'est-à-dire donner le maximum aux quartiers qui l'exigent – pour ce qui est de l'éducation, cela signifie que ces quartiers doivent bénéficier des fonctionnaires les mieux formés.