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Intervention de Maurice Leroy

Réunion du 1er février 2011 à 15h00
Débat sur la politique de la ville

Maurice Leroy, ministre de la ville :

Par ailleurs, à l'heure des intercommunalités, des communautés d'agglomération, il faut aussi mettre à jour la gouvernance : si l'on veut mettre en place une véritable politique de mixité sociale, il est nécessaire d'envisager les choses à une plus grande échelle que celle de la commune, donc de ne pas s'arrêter à la seule autorité du maire. Il est facile de se faire applaudir en parlant du maire comme d'un chef d'orchestre, mais, pour ma part, je préfère tenir un discours réaliste, et je me félicite que cela permette d'engager le débat.

Pour ce qui est des politiques de droit commun, si nous rencontrons des difficultés avec les contrats d'accompagnement, avec les effectifs de police en matière de sécurité, ou encore en matière d'éducation, c'est bien parce que le droit commun n'est pas suffisamment sollicité. À titre anecdotique, je vous dirai que, la semaine où j'ai été nommé ministre, je suis allé signer la charte des « Cordées de la réussite » aux côtés de Valérie Pécresse – en précisant bien que je signais cette charte avec le stylo de Fadela Amara (Sourires) : venant tout juste d'arriver, je n'allais pas m'approprier une action que je n'avais pas mise en oeuvre. Ce que je veux dire, c'est que la signature de cette charte s'est faite au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, qui n'a pourtant apporté qu'un million d'euros sur les 5,5 millions d'euros que coûte l'opération – le reste provenant des politiques de la ville ! C'est un bel exemple du travail qui reste à faire en la matière : comme je l'ai dit à Valérie Pécresse, ce sera formidable quand nous aurons réussi à inverser les choses, c'est-à-dire quand l'éducation nationale apportera 4,5 millions d'euros et la politique de la ville, le reste !

Je veux bien jouer les Jiminy Cricket du droit commun (Sourires), mais, le jour où il n'y aura plus de ministère de la ville, vous verrez ce qui restera du droit commun ! En résumé, si je suis d'accord pour que le maire soit le chef d'orchestre, il faut aussi tenir compte du rôle croissant que sont amenées à jouer les communautés d'agglomération – et les intercommunalités en général – dans la mise en oeuvre de la mixité sociale et des programmes de rénovation.

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