Le constat relatif aux politiques de peuplement et l'enjeu de la mixité sociale pour la pérennisation des travaux ANRU font l'unanimité parmi nous.
Dans les quartiers concernés, un habitant sur trois et un mineur sur deux vivent en dessous du seuil de pauvreté. Et cette tendance ne fait que s'accentuer avec le relogement des personnes prioritaires du DALO. Chose extraordinaire que nous ne pouvons que dénoncer : de nombreux dossiers DALO imposés par les préfets proviennent des communes voisines qui ne respectent pas l'obligation des 20 % de logement sociaux prévue par la loi SRU ! Les préfets, représentants de l'État sur notre territoire ne devraient-ils pas plutôt imposer à ces communes la construction de logements sociaux ?
Monsieur le ministre, je vous suggère de construire des logements sociaux et des logements très sociaux dans les communes qui ne respectent pas les 20 % et d'attribuer les logements DALO hors zones sensibles et hors bâtiments « APLisés » à plus de 66 %. L'inversion d'une tendance de politique de peuplement, c'est très long ; et ce ne sont pas les quelques conventions signées actuellement avec les bailleurs sociaux qui vont changer les choses et éviter la ghettoïsation de nos quartiers.