Jacques Alain Bénisti aborde ici une question importante, déjà évoquée par Marc Goua et par vos rapporteurs : nous avons besoin, tous ensemble, au-delà des réussites et des échecs passés, de revisiter les critères et les principes de la géographie prioritaire. Le précédent gouvernement l'avait d'ailleurs annoncé devant le conseil national des villes et le Premier ministre s'y est clairement engagé lors de son déplacement à Garges-lès-Gonesse : c'est dans ce cadre qu'il faut revoir les éléments de la péréquation.
Je rappelle que la précédente réforme de la dotation de solidarité urbaine conduite par Jean-Louis Borloo allait dans ce sens, et nous devons poursuivre dans la même direction pour avoir une vraie péréquation, qui bénéficie aux villes ou aux communautés de ville ou d'agglomération en butte à des difficultés financières ; sinon, nous n'aurons pas les moyens de notre politique de la ville. Une politique de la ville doit être avant tout solidaire, y compris budgétairement : à coté des quartiers socialement les plus difficiles, il y a aussi des quartiers qui n'ont pas les moyens budgétaires. Pour eux, c'est la double peine : non seulement ils ont les difficultés des autres quartiers, mais ils n'ont pas les moyens budgétaires pour les résoudre ! Cela doit être clairement pris en compte, et c'est à cela que mes services travaillent afin de réviser et les principes et les critères des zones géographiques prioritaires : c'est dans ce sens que doit effectivement intervenir la péréquation.