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Intervention de Annick Lepetit

Réunion du 1er février 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Rapport de la fondation abbé pierre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnick Lepetit :

Je me permets juste de préciser que le temps de travail en Allemagne est en moyenne de trente-cinq heures et demie, contre trente-huit heures en France. Je tenais à donner les bons chiffres ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

J'en reviens à ma question, qui s'adresse à M. le Premier ministre.

Aujourd'hui, la fondation Abbé Pierre présente son rapport annuel « Carton rouge au mal-logement ». Les chiffres publiés prouvent que la situation empire : 3,6 millions de personnes sont mal logées ou sans abri. À cela s'ajoutent plus de cinq millions de personnes en situation de réelle fragilité. Au total, la fondation évalue à plus de huit millions le nombre de personnes touchées par la crise du logement. Non seulement les sept lois que vous avez fait voter en neuf ans n'ont pas résorbé la crise, mais elles l'ont clairement aggravée. Vous subventionnez sans contrepartie les plus aisés de nos compatriotes à travers des dispositifs fiscaux dont l'efficacité n'est toujours pas prouvée ; parallèlement, vous désengagez les crédits de l'État à l'aide aux plus modestes et à la construction du logement social. Ce budget s'élevait à 800 millions d'euros en 2008 ; il est tombé à moins de 500 millions d'euros en 2011. En revanche, vous avez créé l'aide à l'investissement locatif privé sans aucune contrepartie sociale, vous avez créé le prêt à taux zéro plus sans aucune condition de revenu. Résultat : La « France de propriétaires » est un slogan qui coûte très cher à notre pays. Le candidat Nicolas Sarkozy promettait 70 % de propriétaires ; or l'accès à la propriété devient de plus en plus injuste. Ces dernières années, parmi les acquéreurs d'une résidence principale, les ménages modestes et les classes moyennes représentaient 45 %. Ils ne sont plus que 30 % aujourd'hui !

Ma question est simple : Êtes-vous enfin prêt, par exemple, à soutenir, demain soir, dans cet hémicycle, notre amendement sur l'encadrement des loyers ? (« Très bien ! » et applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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