Monsieur le député, nous avons pris l'engagement, sous l'autorité du Premier ministre, de diminuer le déficit. S'amuser à augmenter les recettes maintenant, ce serait éviter les vraies décisions que nous avons à prendre avec François Baroin, à savoir diminuer les dépenses.
Par ailleurs, augmenter la TVA aujourd'hui serait prendre un risque majeur (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC), car il y a un risque sous-jacent d'inflation. En outre, la croissance est fragile et nous devons la consolider, notamment par la consommation des ménages. (Même mouvement.)
Pour autant, dire que nous n'augmentons pas les impôts ne signifie pas que nous n'avons pas le droit de réfléchir (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), en particulier à l'évolution de la structure de nos prélèvements obligatoires, les plus élevés d'Europe. À cet égard, il est heureux que l'UMP, c'est tout à son honneur, réfléchisse à ces modes alternatifs. (Nouvelles exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Monsieur le député, j'appelle enfin votre attention sur un point. Vous comparez le taux de chômage de l'Allemagne au nôtre, mais vous oubliez deux choses. Premièrement, l'Allemagne perd actuellement 100 000 actifs par an en raison de sa démographie, tandis que la France en gagne 100 000. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Deuxièmement, je vous rappelle que l'Allemagne n'a pas adopté les 35 heures et qu'elle peut ainsi négocier utilement sur les conditions de travail ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC.)